Voyage de A. Hidalgo dans le Pacifique: « régulier sur le plan déontologique »

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La Commission de Déontologie de la ville de Paris a indiqué ce vendredi 10 novembre que le voyage de la maire dans le Pacifique, raillé par l’opposition, était « régulier sur le plan déontologique ».

Son long déplacement, d’abord officiel puis privé, avait été très critiqué par l’opposition de droite, raillant le bilan carbone et le coût de ce voyage.

« Au regard des éléments dont dispose la Commission de déontologie, il est considéré qu’Anne Hidalgo a réalisé un déplacement à titre professionnel en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie financé par la collectivité parisienne du 16 au 21 octobre 2023 matin ainsi qu’un voyage à titre privé du 21 octobre après-midi au 5 novembre 2023 pris en charge sur ses deniers personnels, ces déplacements sont réguliers sur le plan déontologique », a indiqué la Commission selon un communiqué de la Ville.

Le déplacement d’Anne Hidalgo, accompagnée de ses adjoints aux Sports Pierre Rabadan et aux Outre-mer Jacques Martial, a eu lieu du 16 au 22 octobre, selon l’agenda transmis lundi, a posteriori, par la Ville, qui n’avait jusque-là pas communiqué officiellement à ce sujet. Il avait notamment pour but, selon la mairie, d’évoquer les Jeux olympiques, dont l’épreuve de surf doit se tenir sur le site de Teahupoo à Tahiti.

Mais la maire ne s’est pas rendue en personne sur ce site, se faisant représenter par Pierre Rabadan, avait reconnu lundi la mairie dans le communiqué en expliquant que cette décision avait été prise « à la demande du président polynésien » Moetai Brotherson, du fait de « tensions locales ».

« Il est noté qu’une partie du programme n’a pas été réalisée par la maire de Paris mais par Pierre Rabadan, en sa qualité d’adjoint (…) en charge notamment des Jeux Olympiques et Paralympiques, à compter du 21 octobre après-midi. Ainsi, la Ville de Paris n’a pas financé sur des fonds publics l’activité personnelle et privée de la Maire de Paris et n’a pas subi de préjudice », assure la Commission de déontologie dans son avis.

Le groupe LR ironise

Malgré tout, les conséquences politiques du déplacement lointain de la maire socialiste sont loin d’être dissipées. Le prochain Conseil de Paris, programmé le 14 novembre, s’annonce particulièrement tendu.

Pour le moment, Anne Hidalgo a amorcé une sortie de crise en faisant annoncer par son premier adjoint, Emmanuel Grégoire, qu’elle entendait dorénavant rendre publics les déplacements des élus en lien avec leur mandat.

En retour, l’opposition a ironisé sur la situation, note le Monde. « Au lieu de publier les pièces qui lui sont demandées depuis plusieurs jours, elle essaie de noyer le sujet en produisant ou en demandant des pièces que personne ne réclame (…). Elle n’a toujours pas apporté la moindre preuve justifiant que son déplacement dans le Pacifique Sud revêtait un caractère officiel lié à ses fonctions de maire ou était effectué dans l’intérêt de la Ville de Paris », a ainsi écrit le groupe LR dans un communiqué publié jeudi.

Il s’est aussi étonné que cette commission « dont les membres sont nommés par la maire (…) ait attendu son retour pour délibérer, alors que sa principale fonction est de prévenir toute infraction ou conflit d’intérêts ».

« Au-delà des considérations déontologiques, (…) Mme Hidalgo a laissé pendant trois semaines la ville dont elle a la charge, il s’agit là d’une faute vis-à-vis de Paris », a aussi affirmé Pierre-Yves Bournazel, maire Horizons du XVIIIe arrondissement.

Le HuffPost

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