Au coeur de l’épidémie, Wuhan se referme sur elle-même

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Au coeur de la Chine, la métropole géante de Wuhan, épicentre du nouveau coronavirus, se referme sur elle-même, dans l’espoir d’endiguer l’épidémie.

L’immense majorité des 440 cas de contamination par ce nouveau virus, de la même famille que le Sras, ont été enregistrés dans cette cité de 11 millions d’habitants, véritable noeud de communication situé sur les bords du Yangtsé, le plus long fleuve de Chine.

L’épidémie a été détectée pour la première fois le mois dernier dans un marché aux poissons de la ville. Dix-sept personnes en sont décédées, selon un dernier bilan annoncé mercredi, et les scientifiques redoutent une mutation et une propagation du virus.

Après avoir ignoré la maladie pendant des semaines, les habitants ont brutalement sorti les masques respiratoires ces derniers jours, racontent des résidents joints depuis Pékin. Les autorités ont rendu mercredi le port du masque obligatoire dans l’espace public.

« La peur a vraiment augmenté depuis lundi, quand on a révélé que les gens pouvaient être contagieux entre eux », témoigne Melissa Santos, une étudiante dominicaine installée à Wuhan depuis 2018.

Les autorités avaient dans un premier temps expliqué que le virus semblait se transmettre directement de l’animal à l’homme, et qu’il n’y avait pas de contamination interhumaine.

Le gibier dans le viseur

Les autorités s’inquiètent des risques de contamination alors que des centaines de millions de Chinois voyagent à l’occasion des congés du Nouvel an lunaire, qui commencent officiellement vendredi.

« Si ce n’est pas nécessaire, nous conseillons aux gens de ne pas venir à Wuhan », a déclaré à la télévision le maire de la ville, Zhou Xianwang.

Des détecteurs de fièvre ont été installés dans les gares et à l’aéroport. Sur les routes, des contrôles de température corporelle ont lieu à des barrages routiers, tandis que les voyages organisés en autocar n’ont plus le droit de quitter la ville. La police contrôle aussi la présence de gibier et de volaille vivante à bords de véhicules entrant ou sortant de la ville.

Des ventes illégales d’animaux sauvages avaient lieu dans le marché d’où est partie l’épidémie, a déclaré mercredi le directeur du Centre national de contrôle et de prévention des maladies, Gao Fu. Il n’a toutefois pas pu affirmer avec certitude que du gibier était à l’origine de l’épidémie.

Privés de temple

Afin d’éviter tout rassemblement, les autorités ont annulé les festivités qui étaient prévues au premier jour du Nouvel an chinois, qui tombe cette année le 25 janvier.

Le célèbre temple bouddhiste Guiyuan, qui avait accueilli l’an dernier pas moins de 700.000 fidèles à l’occasion du Nouvel an autour d’une statue géante, doit annuler les célébrations.

Quelque 30.000 personnes avaient déjà réservé leur billet pour accéder au temple et 200.000 autres tickets avaient été distribués gratuitement.

Source: Yahoo actualités

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