Embouteillages à Tahiti: on fait quoi pour les résorber ?

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A l’initiative de l’association « E Naki », une pétition en ligne fait appel aux internautes ainsi qu’au gouvernement Brotherson pour les sensibiliser à la problématique des embouteillages, principalement sur l’île de Tahiti. Et de préconiser tout un tas de solutions dont certaines ont tendance à enfoncer des portes ouvertes…

 

« Réduire l’utilisation de véhicules individuels… » est l’objectif premier des pétitionnaires. Sur ce point, tout le monde est d’accord ! A commencer par celles et ceux qui ont déjà fait le choix de circuler à deux-roues, thermiques ou électriques. Mais comment contraindre les Polynésiens, dans leur grande majorité, à abandonner la culture de la grosse bagnole, 4×4 principalement, facteur d’élévation sociale ?

Car, qu’on le veuille ou non, c’est avant tout un changement d’état d’esprit qu’il faut opérer dans notre société. A tout le moins, promouvoir le co-voiturage permettrait de limiter la longueur des bouchons aux entrées et sorties de la capitale aux heures de pointe.

« E Naki » préconise notamment de rendre « les transports en commun attractifs et accessibles à tous ». Rappelons au passage que de nombreuses améliorations ont été apportées ces dernières années au travers la signature d’une délégation de service public et la mise en service d’une flotte rajeunie. Certes, le système est perfectible, en terme d’horaires par exemple.

Maintenant, les pétitionnaires sont visiblement mal informés. En l’occurrence, tous les étudiants et matahiapo disposent déjà d’un accès gratuit aux bus. Que les parents ne veuillent pas les « lâcher dans la nature »…est un autre débat! Autre solution plus intéressante est le déploiement de micro-bus, de taille plus raisonnable, pour desservir les quartiers inaccessibles, généralement en hauteur. Ou encore, instaurer des voies de circulation dédiées uniquement aux bus, tout autour de l’île de Tahiti, relève du faisable.

Quant à vouloir créer de nouvelles routes, pas besoin de lancer de nouvelles études coûteuses comme le recommande l’association! Voilà vingt ans maintenant que les gouvernements successifs planchent sur la réalisation de ces routes (des collines et autres) censées plus rapides. Il appartient aujourd’hui aux pouvoirs publics de faire preuve de courage politique car de tels investissements ne feront pas que des heureux…

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