5 octobre 2024

Ingérences de Bakou: « Le silence de Paris nous interpelle… » fustige Lana Tetuanui

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Tonnerre d’applaudissements ce jour, au Sénat, suite à la question orale posée par Lana Tetuanui s’agissant des ingérences organisées par l’Azerbaïdjan dans les collectivités françaises du Pacifique avec la complicité des mouvements indépendantistes de la Polynésie comme de la Nouvelle Calédonie.
À l’occasion de la séance de questions au gouvernement qui s’est tenue le mercredi 5 juin au Sénat, la Sénatrice et représentante Tapura à l’assemblée de la Polynésie française, Lana Tetuanui, a interrogé le gouvernement français sur le récent déplacement d’une délégation d’élus du Tavini Huiraatira en Azerbaïdjan et sur les ingérences du régime de Bakou dans les collectivités française du Pacifique, qui selon de nombreux observateurs sont à l’origine des émeutes insurrectionnelles qui ont récemment eu lieu en Nouvelle Calédonie.
Dans sa question au gouvernement, la Sénatrice Polynésienne a interrogé la France sur la manière dont elle entend garantir la stabilité et la sécurité de notre pays face à ces ingérences encouragées par le parti indépendantiste Tavini Huiraatira, actuellement au pouvoir.
C’est le ministre en charge des Français de l’étranger, Franck Riester, qui s’est exprimé en réponse au nom du gouvernement central en indiquant que « nous avons relevé avec préoccupation l’invitation par le Parlement d’Azerbaïdjan de certains responsables indépendantistes de Polynésie française le 30 mai dernier. Nous continuerons à dénoncer ces pratiques et à agir […] pour bâtir une sorte de bouclier démocratique contre ces ingérences. »
En réaction, la sénatrice Lana Tetuanui a ajouté: « Le silence de Paris nous interpelle », avant de précise que « 75 % des Polynésiens souhaitent clairement demeurer dans le giron de la République » et qu’à ce titre, ils sont en droit d’attendre « des actes forts de l’Etat pour prévenir toute manipulation […] et ne jamais vivre ce que nos voisins calédoniens subissent actuellement. »
Rappelons enfin que ces tentatives d’ingérences se font au vu et au su de tout le monde, y compris du président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, qui lors de son récent remaniement gouvernemental reconnaissait implicitement la légitimité de la démarche visant à « forcer » la puissance administrante à s’asseoir à la table des discussions dans le cadre du processus onusien de décolonisation initié depuis 2013.
Photo d’archives

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