La TVA sociale sera bien supprimée !

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Mais pas tout de suite…, a annoncé le président de la Polynésie française, Moetai Brotherson, ce jeudi matin à l’assemblée, en réponse à une question orale d’actualité posée par la représentante du groupe Tapura huiraatira, Teura Iriti.

 « Il s’agit d’un engagement », a indiqué le chef de l’exécutif local qui va se faire un devoir de le tenir. Même si la mesure tarde à se concrétiser…

La TVA sociale devrait donc disparaître au début de l’année 2024, une fois qu’un mécanisme budgétaire compensatoire aura été identifié par les services du Pays. Car il s’agit ici de trouver une recette de l’ordre de 8 à 9 milliards de Fcfp par an pour financer les diverses prestations sociales (maladie, pensions de retraite, allocations) servies par la Caisse de prévoyance sociale.

Mais le président Brotherson ne s’est pas contenté de donner cette assurance. Il a par ailleurs réaffirmé que « cette taxe a surenchéri l’inflation » et que dans ce contexte, l’ancien gouvernement « n’a pas agi sagement ». Et de s’interroger: « Pourquoi avoir instauré un nouvel impôt (ndlr: dont le rendement d’avril à décembre 2022 s’est monté à 5,8 milliards Fcfp) compte tenu de l’excédent budgétaire dégagé au 31 décembre ? » Allusion au résultat de fonctionnement du compte administratif du Pays 2022 qui se monte à plus de 21 milliards de Fcfp.

Un chiffre qu’il a souhaité par ailleurs corrigé.  Car sur les 21,4 milliards constatés au départ, encore faut-il retrancher un certain nombre de dépenses, à savoir: 5 milliards de Fcfp au 1er collectif, 3 milliards en écritures techniques obligatoires, 1,4 milliard en crédits de paiement dédiés à l’achèvement du nouveau pôle de santé mentale ainsi que 100 millions de provisions pour risques. Ainsi, le disponible réel serait, pour Moetai Brotherson, plutôt proche de 10,9 milliards de Cfp, ce qui constitue quand même un matelas appréciable pour le nouveau barreur de la pirogue polynésienne.

Interrogé enfin sur la maîtrise du coût de la vie, à travers notamment la révision de la liste des Produits de première nécessité (PPN) et ceux de grande consommation (PGC), le président Brotherson a adopté la même posture: multiplier les concertations et les échanges avec les acteurs économiques concernés (commerçants, chefs d’entreprise, consommateurs) avant de prendre la moindre décision. C’est cette « stratégie globale pluridisciplinaire » qu’il entend mettre en oeuvre dans les semaines et mois qui viennent, à l’instar des Journées de prospective économique qui seront organisées les 27 et 28 juin prochains à la Présidence.

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