« Ni pute ni soumise » mais bientôt à la rue

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Le 1er janvier 2020, le mouvement Ni putes ni soumises sera à la rue.

Avec près de 11.000 euros de loyers impayés, l’association créée en 2003 va devoir quitter ses locaux situés à Montreuil en Seine-Saint-Denis et se voit vouée à une mort lente.

Une étrangeté pour cette association historique en faveur de l’émancipation des femmes alors que les violences sexistes et sexuelles occupent désormais la Une de l’actualité et que la lutte contre les inégalités de genre est censée être « la grande cause du quinquennat » d’Emmanuel Macron. “On nous laisse mourir”, déplore Stéphanie Rameau, la présidente actuelle de l’association, au Journal du Dimanche ce 29 décembre.

“En 2019, on n’a eu presque aucune subvention. La République nous a abandonnés alors qu’on a toujours défendu ses valeurs et l’émancipation des femmes”, regrette-t-elle en pointant l’indifférence du gouvernement d’Édouard Philippe et de Marlène Schiappa.

La réponse du secrétariat d’État chargée de l’Égalité entre les femmes se veut d’ailleurs particulièrement cinglante. “Le rôle de l’État n’est pas de maintenir des associations sous perfusion d’argent juste sur leur réputation quand les militantes ou les projets ne sont hélas pas au rendez-vous”, critique le cabinet de Marlène Schiappa, toujours auprès du JDD.

L’association, cible de critiques après la nomination de sa fondatrice Fadela Amara au gouvernement Fillon, a depuis vécu des heures compliquées avec notamment une première expulsion en 2016 et la perte de ses salariés. Mais Stéphanie ­Rameau l’assure: “Après 2016, on nous avait fait des promesses.”

Engagement non tenu, déplore-t-elle puisque l’association n’aurait plus de contact avec le ministère de l’égalité hommes femmes. “On n’a rien eu. Marlène Schiappa nous a reçus une fois en 2017, puis plus rien. Elle n’a jamais répondu à nos messages.”

Retrouvez cet article sur le Huffington Post

Source: Yahoo actualités

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