Plainte pour discrimination raciale: une information judiciaire est ouverte

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C’est en tous cas l’annonce faite ce jour par le Procureur de la République près le tribunal de première instance de Papeete, Solène Belaouar.

La machine judiciaire est en marche ! Elle n’a pas encore sanctionné les faits mais « des investigations vont prochainement se dérouler sous la direction d’un juge d’instruction » pour déterminer la gravité des déclarations publiques tenues en octobre dernier par le pasteur Tapati, accessoirement représentant à l’assemblée dans les rangs Tavini, à propos d’un « blanchiment » de la société polynésienne. Précisons que le ministre de l’Education, Ronny Teriipaia, les avaient cautionnées, ainsi que le chanteur Aldo Raveino, quelques semaines plus tard sur les antennes de Polynésie 1ère.

Une telle information judiciaire, précise le Parquet, « vise le délit de provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public. Ce délit qui relève de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, est puni au maximum de trois ans d’emprisonnement et d’une amende de près de 8 950 000 francs pacifique ».

L’allusion faite à l’époque par cet « éminent » homme de l’Eglise protestante maohi, tendant à démontrer que nos îles faisaient l’objet depuis quelques années d’une invasion massive d’étrangers, et de blancs en particulier, avait été fermement condamnée par le seul groupe Tapura huiraatira à Tarahoi. Sans que cela n’émeuve les deux plus hauts responsables du Pays, à savoir MM. Brotherson et Géros. Raison pour laquelle le président du Tapura Edouard Fritch avait déposé plainte les 20 et 22 décembre pour dénoncer, selon lui, des propos susceptibles de constituer des provocations à la discrimination raciale.

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