Territoriales: TVA sociale, âge de départ…quelles conséquences pour les retraités

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Le président du Sdiraf (association regroupant de nombreux retraités en Polynésie française) Emile Vernier, s’invite dans la campagne des élections territoriales en appelant ses membres à comparer les programmes avant d’aller voter. Et de reconnaître clairement que les mesures prises jusqu’ici en faveur de la protection sociale généralisée (PSG) ont été des plus bénéfiques pour le rétablissement des comptes sociaux.

La campagne des territoriales touche à sa fin. L ’élection pour renouveler les représentants à l’APF aura lieu le dimanche 16 avril pour le 1” tour et le dimanche 30 avril 2023 pour le deuxième.

Chacun des sept partis en course a sorti son programme pour attirer łes voix.

En ce qui concerne la protection sociale et en particulier la retraite, parfois, ce sont des propositions ubuesques qui sont faites. Des propositions qui font plaisir à entendre mais qui risquent d’avoir des conséquences très graves si elles sont mises en application.

Je ne citerai pas de nom de partis politiques, je łaisse à chaque retraité le soin de trouver de qui je parle.

Pour ce qui concerne la TVA sociale ou CPS de 1% non renouvelable. Certains troupes annoncent déjà qu’ils vont supprimer cette TVA sociale, responsable de toute l’inflation chez nous. Parfois même, dès la première réunion du conseil des ministres s’ils remportent l’élection.

Pourquoi pas ? mais ils doivent aussi expliquer que les conséquences en seront la baisse des allocations familiales du RGS, du RNS et du RSPF, mais aussi la baisse du « moni ruau » (ndlr: minimum vieillesse) qui est passé de 80 000 Fcfp par mois à 85 000 Fcfp par mois grâce à cette TVA sociale, enfin le risque que le RSPF manque de financement pour rémunérer les médecins comme ce qui s’est passé en 2022.

Pour ce qui concerne la retraite des salariés, en 2021, la CPS payait une pension à près de 36 000 Polynésiens, soit une dépense globale de près de 52,5 milliards de Fcfp. Depuis 2009, la retraite a connu d’énormes difficultés financières (trop de dépenses pour pas suffisamment de cotisations) et pour payer les pensions, elle a dû puiser dans les réserves de la branche retraite du RGS. Jusqu’en 2022, la CPS a été obligée de compenser le manque de cotisations en piochant dans les réserves et nous avons perdu plus de 40 milliards de Fcfp des réserves accumulées depuis 1968, création du régime retraite CPS. La CPS a annoncé une bonne nouvelle pour les retraités du RGS : enfìn, cette année 2023, étant donné que le nombre de cotisants a bien augmenté et que la masse salariale a ełle aussi augmenté, pour la première fois depuis 2009, la branche retraite CPS va pouvoir être équilibrée, les dépenses étant couvertes par les rentrées de cotisations.

Bien sûr, c’est la réforme de la retraite de 2019 qui a permis d’atteindre la situation favorable actuelle. C’est une excellente nouvelle.

Mais, avec les élections, les nuages s’amoncellent au-dessus de la tête des retraités. En effet, certains partis veulent revenir sur les mesures prises en 2019, soit bouger l’âge de départ à la retraite et/ou la durée de cotisations. Ces apprentis sorciers sont dangereux et veulent ramener la CPS dans le trou profond où elle a été entraînée.

Je demande aux très nombreux retraités polynésiens de ne pas voter sans savoir. Lisez les programmes, écoutez les débats et évitez de voter pour ceux et celles qui veulent recréer le trou profond de la CPS. Il faudra du temps, beaucoup de temps pour que la CPS puisse avoir un bon niveau de réserves.

Attention à qui vous allez accorder votre vote.

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